Et avec le sourire…

Telle était la phrase que prononçait comme une injonction, le père François DIETSCH, à la fin de chaque messe, au moment de l’envoi.  Nombreux sont celles et ceux qui s’en souviennent, lui qui était resté de nombreuses années aumônier dans la communauté des Frères Maristes à St Paul.

Faisons un petit détour anecdotique pour mieux en saisir l’intérêt…

Le jour le plus long de l’année incite à profiter de la douceur de sa courte nuit.

Ce soir là, la cathédrale reste ouverte et éclairée…très…très tard !

La raison : permettre aux photographes de l’association « Déclic » de faire le plein de clichés nocturnes pour l’exposition « Cathédrale hors les murs » en l’honneur des 800 ans de sa consécration !

Au passage, très grand merci à ces dames et messieurs qui ont voulu participer à leur manière à cet évènement tricastin.

Mais revenons à cette nuit là. Je rentre dans la nef où un couple d’un certain âge se promène, admiratif des lieux.

Je vais à leur rencontre avec une boutade de bon aloi et à leur demande, donne quelques explications sur un ton probablement enjoué, plaisant.

Après quelques minutes, la dame m’interrompt et levant les yeux vers le ciel de la voute en manifestant une moue significative me dit : « c’est bien la première fois qu’on me fait sourire et même rire dans une église. » Ce à quoi je lui ai répondu que cela devait probablement bien se produire ailleurs !

« Sûrement pas, me dit-elle, avec les têtes renfrognées qu’on y rencontre habituellement !… »

L’échange sympathique s’est bien-sûr prolongé, mais je veux retenir de cette anecdote, l’importance de la première rencontre, de la première attitude.

Un dicton populaire ne nous dit-il pas qu’on n’attrape pas les mouches avec…du vinaigre ?

Peut-être que cette personne n’était pas assidue aux pratiques habituelles de nos communautés, mais cela nous dit quelque chose de l’accueil que nous pouvons faire aux personnes inconnues et…connues !

Que cela nous invite à penser que nos attitudes, notre regard, notre mimique  lors d’une rencontre et notre manière d’accueillir promeneurs et touristes, laisseront un gout tenace, agréable ou amer.

Alors, pour conserver nos bonnes pratiques (dont nous usons tous quotidiennement évidemment !) inspirons-nous du sourire et de la bonne humeur naturelle que François DIETSCH savait cultiver à bon escient.

N’oublions rien de tout ce qui peut favoriser la convivialité et la sympathie dans les temps rocailleux que nous traversons.

Merci Père DIETSCH, nous n’avons riens oublié votre passage parmi nous et surtout pas la magnifique phrase qui vous collait à la peau :

« …et avec la sourire ! »   Y’a plus qu’à !                                            M.B